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Invitation au colloque Amoureuses figures 1er mai 2014

Après avoir publié un colloque ayant pour thème le Piédestal, de même qu’un numéro dédié à Grandeur de l’Empire, exposition s’interrogeant sur le comparatisme visuel et les problèmes liés au concept d’Empire, la revue Post-Scriptum.org se tournera maintenant vers la question de la figuration amoureuse, ses enjeux littéraires et discursifs contemporains. Lors de cet évènement, nous aurons le plaisir d’accueillir deux invitées d’honneur : Maïté Snauwaert, professeure à l’Université d’Alberta, qui s’intéresse actuellement aux journaux de deuil, et Martine Delvaux, romancière, essayiste et professeure à l’Université du Québec à Montréal, qui s’entretiendra avec Eftihia Mihelakis, de Post-Scriptum, au sujet de l’amour dans le prisme du savoir et de l’enseignement. En outre, ce sera l’occasion d’entendre plusieurs conférences proposées par des étudiantes et des étudiants de l’Université de Montréal et d’ailleurs.

Ainsi, vous êtes cordialement invitéEs à venir assister à cette journée de colloque qui se tiendra le jeudi 1er mai 2014 au local C-8111, dans le département de littérature comparée (Pavillon Lionel-Groulx ; Huitième étage ; Université de Montréal). Vous trouverez ci-dessous l’horaire officiel et la présentation du colloque. N’hésitez pas à nous écrire pour de plus amples détails.


Horaire des conférences

L’amour écrivant

L’amour transformant

Entretien

L’amour violent

L’amour dévorant

Conférence de clôture

Clôture & Vin d’honneur


Amoureuses figures
Figuration amoureuse ou l’« En-Amour » comme figure
Tentant de composer cet appel de texte, nous faisons face à une difficulté de taille. Nous voudrions commencer par une définition, quelque chose qui permettrait de donner un cadre et cela nous est impossible car, de l’amour il nous semble, il y a trop à dire.

Considéré comme un sentiment, ou bien une valeur, une idée, un bienfait ou une tare, l’amour ouvre les portes et les ferme, construit des maisons, des villes, mais ne s’interdit pas non plus de les écraser, de poser la dynamite et de regarder le carnage, de près, de loin, brûlant parfois avec la structure même.

En réfléchissant à ce qu’est l’amour, nous n’avons jamais été capables de nous arrêter – trop d’idées toujours, de directions, de chemins, de bifurcations. Nous pensons à Ovide, à L’art d’aimer et à Remède à l’amour, à ces deux opposés qui n’en sont peut-être pas, car si l’Amour est parfois à guérir, aimer, activement, semble plutôt tenir d’un art.

Cette mise en contexte pointant finalement combien l’amour permet de penser et de parler. C’est ainsi que nous en sommes venus, à défaut d’un consensus, aux figures de l’amour. Figures qui représentent l’amour certes, mais aussi et surtout, figures que l’amour, ou que le fait d’aimer, crée. Passage à travers les pensées d’Auerbach sur la figure, de Buber dans le dialogue, de Deleuze et Guattari sur les personnages conceptuels, passage à travers ces auteurs qui nous ont permis, enfin nous l’espérons, de quitter le banal de l’Amour pour nous lancer dans la délicate complexité du sentiment amoureux, qui se parle, qui hurle, qui murmure.

À une époque où être amoureux, amoureuse est devenu une sorte de tare – où prononcer le mot même semble être douloureux – une affliction ridicule, nous voulons encore tenter de penser, de combattre, de chercher. Y-a-t-il encore quelque chose à comprendre de ces fameux clichés ? N’est-il pas possible d’aimer, de créer, même là où la poésie semble avoir déserté ? N’y-a-t-il pas encore moyen de comprendre par l’amour, de l’amour ? C’est ce à quoi nous vous invitons à réfléchir avec nous.